"Le périph c'est de la merde"
Fallait pas être un génie pour constatez ça. Remarquez, je n'ai jamais dit que Morgoth était un génie, il est quand même le seul être humain à désirer sodomiser des trolls. Bref. Cela fait maintenant deux heures que nous sommes coincés sur ce périphérique, Paris est vraiment une ville encombrée, ou "constipée" comme l'a dit Margritis. Atom s'est alors empressé de la déboucher, croyant qu'elle parlait de son propre corps. En attendant, nous n'avançons pas, et notre humeur se dégrade de plus en plus sérieusement.
[...]
Trois heures d'attente. C'est démentiel. Nous avons avancé de quelques centaines de mètres, pas plus. Autour de nous, les parisiens sont tellement décérébrés qu'ils ne semblent même pas remarquer notre énorme véhicule, mis à part quelques jeunes conducteurs, pas encore complètement lobotomisés, qui passent à côté de nous en ouvrant des yeux grands comme les assiettes de la cuisine de ma grand-mère. L'atmosphère est tendue à souhait, tout comme Morgoth. Je sens la troupe prête à disjoncter, sauf que nous ne pouvons pas faire grand chose d'autre que...
Piouuuuuuw.
...tirer. Une balle. Campo a tiré. Il vient de désintégrer le conducteur qui nous précédait. C'est le signal déclencheur : tout d'un coup, tout le monde se met à pousser des cris de vaches laitières, la bave au mufle et la panse à vide. Demon et Roms se jettent sur les tourelles et se mettent à faucher tout ce qui nous entoure, tandis que Morgoth crame allégrement les voies d'en face et qu'Atom gratifie nos amis parisiens de superbe jets de gode. C'est un véritable carnage. Samantha et Margritis ont toutes les deux épaulé un M16 et tirent à tout va, vitres grandes ouvertes. Même Ankou semble être dans un état second : elle est descendue de Godezilla et court sur les toits des voitures en plantant son sabre à la verticale de chaque conducteur en criant "Kiaaaai !!" à chaque impact. Je pense que ce petit interlude va faire le plus grand bien à nos nerfs stressés...
Quelques minutes plus tard, nous sommes entourés d'un champ de ruines. Le sang accompagne la tôle froissée sur la route, c'est un véritable paysage lunaire qui se présente devant nous. Il va maintenant falloir avancer et rouler sur ces carcasses défoncées. Heureusement, le Hummer n'a pas dit son dernier mot et est suffisamment solide pour ce genre d'extravagances. Bon, évidemment, ce n'est pas du tout confort, et le passage sur les crânes humains notamment occasionne quelques petites remontées dans la suspension. Et alors que je franchis violemment une épave de Ford Escort Cosworth, un gros trou dans la route nous fait tous décoller d'une bonne poignée de centimètres. Atom, déséquilibré, tombe en arrière et va se fracasser le crâne sur celui de Demon, assis au fond de la voiture. Le choc est terrible, le "boum" qui orne la collision doit certainement résonner dans toute la capitale tant il est sourd. Demon se relève en grognant, à moitié assommé par Atom. Ce dernier, quant à lui, reste au sol, visiblement plus touché que son amortisseur. L'impact l'a littéralement mis K.O. et il ne semble pas en mesure de se relever immédiatement. Alors que Margritis s'apprête à lui faire du bouche à gland, ou plus familièrement à lui chanter dans le micro, il ouvre les yeux, se relève et retourne à sa place sans un mot. Tout va bien, plus de peur que de mal.
Nous voici maintenant aux portes de Paris. Notre petit jeu sur le périph nous a franchement détendu, et nous sommes soulagés à l'idée d'arriver enfin au terme de notre périple, qui aura été plus long que prévu. Quand soudain...
"Briiing meee tooo liiiiife..."
Iiiik. Mon coup de frein est sans pitié. Je gueule :
"QUI chante Evanescence ??"
Pas un mot. Tout le monde se tourne alors vers Atom. Nos visages se décomposent, et il nous regarde avec un sourire béat.
"Qui êtes vous ? Vous avez l'air gentils !
- Heu... Atom... C'est moi !
- Bonjour mademoiselle ! Vous êtes gentille !
- Merde c'est pas possible, il a atterri au pays des Bisounours ou quoi..."
Margritis, affolée, tente tant bien que mal de se faire identifier par son amant. Rien n'y fait, pas même le second couplet qu'elle lui fait en avalant le micro jusqu'aux deux piles. Elle éclate alors en sanglots, terrifiée. Roms ose timidement :
"C'est le choc sur la tête... Il doit être abîmé...
- Bah faut lui replomber la noisette alors !"
Demon, toujours dans la finesse, n'attend pas notre approbation et assène un grand coup de crosse à l'arrière du crâne d'Atom. L'effet est immédiat :
"Aaaaïe ! 'culé !! Tu vas pas bien ou quoi ?"
Ouf, soulagement, il nous est revenu.
"Au fait, on vient faire quoi déjà à Paris ?"
Heu... C'est vrai que nous avons plus ou moins oublié le but de notre voyage. Au départ, nous devions partir enquêter sur les lieux du meurtre de Skyman, mais il faut avouer que nos embûches nous ont détourné de notre objectif. Il va maintenant nous falloir trouver le lieu exact du crime, puis mener notre propre investigation. Tout le monde commence alors à discuter de la façon dont nous devons procéder, et personne ne fait attention à la direction que nous prenons, pas même moi puisque je passe le plus clair de mon temps retourné pour participer à la discussion, Godezilla possédant un système de navigation automatique très pratique. Tout à coup, notre environnement devient noir. Nous sommes entrés dans un parking, et un grand claquement sonore nous indique que quelque chose s'est refermé derrière nous. Un piège... Et merde. Je connais ce genre de traquenard, ça finit souvent en gaz... soporif... sopo...
Soporifique.
Fallait pas être un génie pour constatez ça. Remarquez, je n'ai jamais dit que Morgoth était un génie, il est quand même le seul être humain à désirer sodomiser des trolls. Bref. Cela fait maintenant deux heures que nous sommes coincés sur ce périphérique, Paris est vraiment une ville encombrée, ou "constipée" comme l'a dit Margritis. Atom s'est alors empressé de la déboucher, croyant qu'elle parlait de son propre corps. En attendant, nous n'avançons pas, et notre humeur se dégrade de plus en plus sérieusement.
[...]
Trois heures d'attente. C'est démentiel. Nous avons avancé de quelques centaines de mètres, pas plus. Autour de nous, les parisiens sont tellement décérébrés qu'ils ne semblent même pas remarquer notre énorme véhicule, mis à part quelques jeunes conducteurs, pas encore complètement lobotomisés, qui passent à côté de nous en ouvrant des yeux grands comme les assiettes de la cuisine de ma grand-mère. L'atmosphère est tendue à souhait, tout comme Morgoth. Je sens la troupe prête à disjoncter, sauf que nous ne pouvons pas faire grand chose d'autre que...
Piouuuuuuw.
...tirer. Une balle. Campo a tiré. Il vient de désintégrer le conducteur qui nous précédait. C'est le signal déclencheur : tout d'un coup, tout le monde se met à pousser des cris de vaches laitières, la bave au mufle et la panse à vide. Demon et Roms se jettent sur les tourelles et se mettent à faucher tout ce qui nous entoure, tandis que Morgoth crame allégrement les voies d'en face et qu'Atom gratifie nos amis parisiens de superbe jets de gode. C'est un véritable carnage. Samantha et Margritis ont toutes les deux épaulé un M16 et tirent à tout va, vitres grandes ouvertes. Même Ankou semble être dans un état second : elle est descendue de Godezilla et court sur les toits des voitures en plantant son sabre à la verticale de chaque conducteur en criant "Kiaaaai !!" à chaque impact. Je pense que ce petit interlude va faire le plus grand bien à nos nerfs stressés...
Quelques minutes plus tard, nous sommes entourés d'un champ de ruines. Le sang accompagne la tôle froissée sur la route, c'est un véritable paysage lunaire qui se présente devant nous. Il va maintenant falloir avancer et rouler sur ces carcasses défoncées. Heureusement, le Hummer n'a pas dit son dernier mot et est suffisamment solide pour ce genre d'extravagances. Bon, évidemment, ce n'est pas du tout confort, et le passage sur les crânes humains notamment occasionne quelques petites remontées dans la suspension. Et alors que je franchis violemment une épave de Ford Escort Cosworth, un gros trou dans la route nous fait tous décoller d'une bonne poignée de centimètres. Atom, déséquilibré, tombe en arrière et va se fracasser le crâne sur celui de Demon, assis au fond de la voiture. Le choc est terrible, le "boum" qui orne la collision doit certainement résonner dans toute la capitale tant il est sourd. Demon se relève en grognant, à moitié assommé par Atom. Ce dernier, quant à lui, reste au sol, visiblement plus touché que son amortisseur. L'impact l'a littéralement mis K.O. et il ne semble pas en mesure de se relever immédiatement. Alors que Margritis s'apprête à lui faire du bouche à gland, ou plus familièrement à lui chanter dans le micro, il ouvre les yeux, se relève et retourne à sa place sans un mot. Tout va bien, plus de peur que de mal.
Nous voici maintenant aux portes de Paris. Notre petit jeu sur le périph nous a franchement détendu, et nous sommes soulagés à l'idée d'arriver enfin au terme de notre périple, qui aura été plus long que prévu. Quand soudain...
"Briiing meee tooo liiiiife..."
Iiiik. Mon coup de frein est sans pitié. Je gueule :
"QUI chante Evanescence ??"
Pas un mot. Tout le monde se tourne alors vers Atom. Nos visages se décomposent, et il nous regarde avec un sourire béat.
"Qui êtes vous ? Vous avez l'air gentils !
- Heu... Atom... C'est moi !
- Bonjour mademoiselle ! Vous êtes gentille !
- Merde c'est pas possible, il a atterri au pays des Bisounours ou quoi..."
Margritis, affolée, tente tant bien que mal de se faire identifier par son amant. Rien n'y fait, pas même le second couplet qu'elle lui fait en avalant le micro jusqu'aux deux piles. Elle éclate alors en sanglots, terrifiée. Roms ose timidement :
"C'est le choc sur la tête... Il doit être abîmé...
- Bah faut lui replomber la noisette alors !"
Demon, toujours dans la finesse, n'attend pas notre approbation et assène un grand coup de crosse à l'arrière du crâne d'Atom. L'effet est immédiat :
"Aaaaïe ! 'culé !! Tu vas pas bien ou quoi ?"
Ouf, soulagement, il nous est revenu.
* * *
"Au fait, on vient faire quoi déjà à Paris ?"
Heu... C'est vrai que nous avons plus ou moins oublié le but de notre voyage. Au départ, nous devions partir enquêter sur les lieux du meurtre de Skyman, mais il faut avouer que nos embûches nous ont détourné de notre objectif. Il va maintenant nous falloir trouver le lieu exact du crime, puis mener notre propre investigation. Tout le monde commence alors à discuter de la façon dont nous devons procéder, et personne ne fait attention à la direction que nous prenons, pas même moi puisque je passe le plus clair de mon temps retourné pour participer à la discussion, Godezilla possédant un système de navigation automatique très pratique. Tout à coup, notre environnement devient noir. Nous sommes entrés dans un parking, et un grand claquement sonore nous indique que quelque chose s'est refermé derrière nous. Un piège... Et merde. Je connais ce genre de traquenard, ça finit souvent en gaz... soporif... sopo...
Soporifique.