J'avance, dans ce froid glacial qui me broie jusqu'au coeur, gelant mes membres et mon esprit. J'avance mécaniquement vers ce futur qui ne me mènera à rien, broyé par les doutes et les interrogations. Le vent tourbillonne légèrement autour de moi, comme s'il voulait m'éviter, ou alors m'entourer et m'isoler du reste du monde. J'ai la désagréable impression que cette brise sait quelque chose que je ne sais pas encore, et la température accentue la torpeur qui pénètre dans les méandres de mon âme torturée.
Enfin devant ma porte. La clé est dans une de mes poches, il suffit juste de la trouver. Comme si c'était facile... Elle est aussi perdue que moi, je le sens. Et je sais très bien qu'à peine aurais-je ouvert et posé les pieds sur le carrelage de l'entrée qu'Elle reviendra me hanter. Depuis qu'elle est partie, il ne se passe pas une minute sans que son image ne m'apparaisse un peu partout, comme un négatif que l'on n'a jamais réussi à perdre, mais que l'on ne s'est jamais résolu à brûler. C'est ça, il faudrait que je brûle son souvenir... Mais je n'en ai pas la force.
L'appartement ne ressemble plus à rien, ou plutôt il s'est identifié à ma descente au fond du gouffre. Tout s'amoncelle et se chevauche, dans une grande fresque ridicule, à l'image des pensées dans mon cerveau. L'idée de partir loin, très loin d'Elle m'a effleuré, mais je laisserais alors une partie de mon coeur en arrière, dans cet appartement qui a vu tant de choses et n'en a jamais rien conté. Ces murs connaissent mon histoire, Notre histoire, cette histoire qui désormais se conjugue au passé. Peu importe maintenant... Je m'effondre sur mon vieux lit, celui que mes parents m'avaient acheté pour mes quinze ans, et je m'endors en me disant que la nuit ne m'apportera ni conseil, ni réconfort, et que le lendemain sera sombre.
Enfin devant ma porte. La clé est dans une de mes poches, il suffit juste de la trouver. Comme si c'était facile... Elle est aussi perdue que moi, je le sens. Et je sais très bien qu'à peine aurais-je ouvert et posé les pieds sur le carrelage de l'entrée qu'Elle reviendra me hanter. Depuis qu'elle est partie, il ne se passe pas une minute sans que son image ne m'apparaisse un peu partout, comme un négatif que l'on n'a jamais réussi à perdre, mais que l'on ne s'est jamais résolu à brûler. C'est ça, il faudrait que je brûle son souvenir... Mais je n'en ai pas la force.
L'appartement ne ressemble plus à rien, ou plutôt il s'est identifié à ma descente au fond du gouffre. Tout s'amoncelle et se chevauche, dans une grande fresque ridicule, à l'image des pensées dans mon cerveau. L'idée de partir loin, très loin d'Elle m'a effleuré, mais je laisserais alors une partie de mon coeur en arrière, dans cet appartement qui a vu tant de choses et n'en a jamais rien conté. Ces murs connaissent mon histoire, Notre histoire, cette histoire qui désormais se conjugue au passé. Peu importe maintenant... Je m'effondre sur mon vieux lit, celui que mes parents m'avaient acheté pour mes quinze ans, et je m'endors en me disant que la nuit ne m'apportera ni conseil, ni réconfort, et que le lendemain sera sombre.