Vendredi 27 octobre 2006 à 19:41
On constate régulièrement que les vieux briscards de la ficelle tordue (comprenez : "politique") battent les jeunes dits "aux dents longues" alors que leur programme sont les mêmes et leurs solutions ne sont pas forcément meilleures, voire pas du tout.
Comme souvent, l'ancienneté l'emporte sur la nouveauté, et parfois au
prix des bonnes idées... Il ne suffit pas d'apporter un renouveau dans
le paysage politique pour s'imposer, hélas. Une bonne partie des
votants "connaît" l'équipe en place, et de par cette ancienneté pense
que le routard de la politique est plus enclin à gérer au mieux son
mandat.
Je n'aime pas l'idée d'affirmer qu'il faut, à l'image du vin, vieillir
pour acquérir de la notoriété. Pourquoi les idées neuves
n'auraient-elles pas leur place ? Tout simplement parce que le
renouveau fait peur, le sang neuf n'est qu'une curiosité, à laquelle on
ne prête que peu d'attention, tant on est aveuglé par Monsieur
l'Ancien, bien plus crédible. Mais c'est passer l'éponge sur les
erreurs du passé, ce qui est grave.
Finalement, la meilleure façon de s'imposer pour un "nouveau" venu
reste l'analyse sociale. Faire changer les mentalités reste quelque
chose d'extrêmement délicat, à moins de posséder un charisme
extraordinaire. Peut être vaudrait-il mieux réfléchir à la façon de
penser de la société dans sa globalité, à savoir analyser cette peur de
l'inconnu, du nouveau, qui n'a d'ailleurs pas qu'une incidence dans la
vie politique. Enfin, je m'égare...
Repenser la politique, voilà un bon challenge. Et cela passe par des
changements à l'échelle locale, comme toujours. Pourquoi ne pas s'y
essayer ?