Sécurité
"Vous en avez assez de cette racaille ? Hé bien on va vous en débarrasser !"
Qui a bien pu prononcer cette phrase ? Un extrémiste rasciste ? Un CRS pas très malin ? Ou bien tout simplement un type qui ne se rend pas compte que ses propos sont assez ambigus, et peuvent être interprétés de manière radicale ? La troisième solution est la bonne, bien que vous ne connaissiez toujours pas le nom de cette personne. C'est tout simplement M. Sarkozy lui même. Vous avez pu voir le reportage dans lequel il prononce cette phrase ce midi sur France 3, au journal télévisé - reportage consacré aux violences à Clichy-sous-bois, dans le 93, qui durent depuis 4 jours, plus exactement depuis que deux gamins sont morts électrocutés après avoir pénétré dans un poste de transformation EDF, selon certains témoins pour échapper à des policiers qui les poursuivaient. Bref.
Les propos de notre cher ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire, sont à mon avis inconsidérés, si tant est que je sois apte à les juger, en tant que simple citoyen. Mais de fait, s'il avait voulu faire gagner en intensité les flambées de violence actuelles, il n'aurait pas pu faire mieux. Traitez les jeunes de banlieue de racailles, vous allez voir la gueule des voiture de patrouille de CRS qui tournent dans le coin. Son attitude a d'ailleurs été dénoncée par certains hommes politiques, notamment des gens de son propre parti, comme assimilable à de la provocation, ce qui, on le sait, n'est pas la meilleure des choses à faire face de ce genre de problème.
Mais revenons sur les journaux télévisés de ce midi. J'ai eu l'occasion de voir le JT de France 3, puis le JT de TF1, traiter du même sujet, à savoir ces problèmes en banlieue parisienne. Force est de constater que la célèbre chaîne privée - je veux bien sur parler de TF1 - a éludé une partie assez intriguante de l'affaire. Je m'explique : pour ceux qui n'auraient pas suivi l'actualité, la flambée d'hier soir à Clichy aurait été déclenchée par le lancer d'une grenade lacrymogène dans une mosquée, en pleine prière. Ce qui est intéressant, c'est que cette grenade a été formellement identifiée comme appartenant à la panoplie des unités d'intervention en poste à cet endroit là. En bref, une grenade de policier. Reste à savoir bien sûr si c'est effectivement un représentant des forces de l'ordre qui l'a lancée ou si elle a été trouvée (ou volée) par un type en mal de sensations fortes, mais là n'est pas la question. M. Sarkozy, encore lui, a été interviewé au sujet de cette grenade et a reconnu qu'elle appartenait bien à l'équipement des policiers, ce qui en soi est une bonne chose de sa part - au moins, on ne pourra pas dire qu'il est de mauvaise foi. Mais le plus étonnant dans l'histoire est que cette allocution du ministre a été diffusée au JT de France 3, au plus ou moins JT de Canal +, mais pas au JT de TF1. Pourquoi cela ? Simple oubli ? Non, l'affaire est suffisamment embarassante pour que les journalistes l'oublient, d'autant qu'une allocution de M. Sarkozy ne passe en général pas inaperçue. Mais alors, pourquoi ne pas avoir précisé que le gouvernement lui-même reconnaissait que cette grenade lacrymogène appartenait bien à un policier ? Pour protéger la crédibilité des forces de l'ordre ? Pour plonger encore plus le spectateur dans un sentiment d'insécurité, lié au fait que "les jeunes, c'est tous des voyous" ? Je ne m'étendrais pas plus sur le sujet, pour éviter de déraper contre TF1, mais chacun pourra se forger son opinion...
Les propos de notre cher ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire, sont à mon avis inconsidérés, si tant est que je sois apte à les juger, en tant que simple citoyen. Mais de fait, s'il avait voulu faire gagner en intensité les flambées de violence actuelles, il n'aurait pas pu faire mieux. Traitez les jeunes de banlieue de racailles, vous allez voir la gueule des voiture de patrouille de CRS qui tournent dans le coin. Son attitude a d'ailleurs été dénoncée par certains hommes politiques, notamment des gens de son propre parti, comme assimilable à de la provocation, ce qui, on le sait, n'est pas la meilleure des choses à faire face de ce genre de problème.
Mais revenons sur les journaux télévisés de ce midi. J'ai eu l'occasion de voir le JT de France 3, puis le JT de TF1, traiter du même sujet, à savoir ces problèmes en banlieue parisienne. Force est de constater que la célèbre chaîne privée - je veux bien sur parler de TF1 - a éludé une partie assez intriguante de l'affaire. Je m'explique : pour ceux qui n'auraient pas suivi l'actualité, la flambée d'hier soir à Clichy aurait été déclenchée par le lancer d'une grenade lacrymogène dans une mosquée, en pleine prière. Ce qui est intéressant, c'est que cette grenade a été formellement identifiée comme appartenant à la panoplie des unités d'intervention en poste à cet endroit là. En bref, une grenade de policier. Reste à savoir bien sûr si c'est effectivement un représentant des forces de l'ordre qui l'a lancée ou si elle a été trouvée (ou volée) par un type en mal de sensations fortes, mais là n'est pas la question. M. Sarkozy, encore lui, a été interviewé au sujet de cette grenade et a reconnu qu'elle appartenait bien à l'équipement des policiers, ce qui en soi est une bonne chose de sa part - au moins, on ne pourra pas dire qu'il est de mauvaise foi. Mais le plus étonnant dans l'histoire est que cette allocution du ministre a été diffusée au JT de France 3, au plus ou moins JT de Canal +, mais pas au JT de TF1. Pourquoi cela ? Simple oubli ? Non, l'affaire est suffisamment embarassante pour que les journalistes l'oublient, d'autant qu'une allocution de M. Sarkozy ne passe en général pas inaperçue. Mais alors, pourquoi ne pas avoir précisé que le gouvernement lui-même reconnaissait que cette grenade lacrymogène appartenait bien à un policier ? Pour protéger la crédibilité des forces de l'ordre ? Pour plonger encore plus le spectateur dans un sentiment d'insécurité, lié au fait que "les jeunes, c'est tous des voyous" ? Je ne m'étendrais pas plus sur le sujet, pour éviter de déraper contre TF1, mais chacun pourra se forger son opinion...
Santé
Grippe aviaire, steaks hachés contaminés, maladie de la vache folle, prions chez les moutons... A en croire l'opinion publique, nous sommes tous condamnés à manger un truc contaminé par tel ou tel organisme destructeur, et à en crever dans d'atroces souffrances. Alors, qu'en est-il de la situation ?
La grippe aviaire fait ses premiers pas en Europe, avec un succès pour l'instant mitigé. Les analyses effectuées sur les oiseaux migrateurs en Grèce se sont révélées négatives, alors que de nouveaux cas ont été décelés en Roumanie. Le mot "pandémie" est régulièrement employé dans cette histoire, mais alors, qu'est-ce vraiment qu'une pandémie ? D'après la définition simplissime et très claire de l'encyclopédie Wikipédia, "une pandémie est la contagion d'une maladie qui s'étend à la quasi-totalité d'une population d'un continent ou de plusieurs continents, voire dans certains cas de la planète." Nous serions donc tous menacés par cette maladie. "Mais, me direz-vous, on parle bien là de grippe pour piafs, je ne vois pas en quoi cela concerne l'homme". Hé bien, un peu à l'instar de l'Encéphalopathie Spongiforme Bovine, qui a son pendant humain (la maladie de Creutzfeldt-Jakob), la grippe aviaire pourrait provoquer une mutation du virus humain de la grippe, produisant ainsi une sorte de "Super-Grippe" pour l'instant assez délicate, voire très délicate à soigner. Ennuyeux...
Le problème des steaks hachés qui refilent la Super-Gastro serait quant à lui lié à un défaut au niveau de la chaîne de production. Je n'en sais pas plus pour le moment. (Au passage, je vous conseillerai bien un bouquin qui raconte l'histoire d'un médecin qui voit sa fille mourir d'une intoxication due à un steak pas cuit, et qui décide de se faire engager dans un abbatoir pour constater les méthodes pas très orthodoxes des professionnels du métier... si je me souvenais de son titre !)
En résumé, manger, c'est compliqué. Mais alors, que nous reste-t-il de sain et de sûr ? Oh, je vous rassure, beaucoup de choses. D'une part, il ne faut pas sombrer dans la psychose : d'après un bon nombre d'études scientifiques, le virus de la grippe aviaire chez un animal contaminé est tué à la cuisson ; par conséquent, il n'y a pas de risque de contamination intempestive si certaines mesures sont prises. Ensuite, d'après l'usine qui a fourni les steaks barbares, seuls trois lots sont concernés, produits dans un intervalle d'une minute. Une contamination accidentelle et ponctuelle, donc. De plus, cette contamination à la bactérie Escherichia Coli a été soignée chez tous les malades (une bonne quinzaine) et leurs jours ne sont pas en danger. Bon, j'avoue que la méga diarrhée pendant trois jours, c'est pas terrible, mais mieux vaut ça que d'en mourir. Enfin, il nous reste tout un tas de choses à manger, alors profitons-en, varions les plaisirs. Conclusion ? Oui, les risques de maladies dues à des aliments contaminés s'accroit chaque jour, mais il était bien plus élevé il y a quelques siècles. Non, il ne faut pas sombrer à la panique et se nourrir de carottes pendant trois ans en attendant l'accalmie, mais faire quelques gestes utiles, comme surveiller la provenance de la viande, par exemple. Et, si je n'écoutais que moi, je dirais qu'on peut encore s'envoyer des énormes pizzas ou des grosses tagliatelles carbonara... Ca n'a jamais tué d'Italien !
La grippe aviaire fait ses premiers pas en Europe, avec un succès pour l'instant mitigé. Les analyses effectuées sur les oiseaux migrateurs en Grèce se sont révélées négatives, alors que de nouveaux cas ont été décelés en Roumanie. Le mot "pandémie" est régulièrement employé dans cette histoire, mais alors, qu'est-ce vraiment qu'une pandémie ? D'après la définition simplissime et très claire de l'encyclopédie Wikipédia, "une pandémie est la contagion d'une maladie qui s'étend à la quasi-totalité d'une population d'un continent ou de plusieurs continents, voire dans certains cas de la planète." Nous serions donc tous menacés par cette maladie. "Mais, me direz-vous, on parle bien là de grippe pour piafs, je ne vois pas en quoi cela concerne l'homme". Hé bien, un peu à l'instar de l'Encéphalopathie Spongiforme Bovine, qui a son pendant humain (la maladie de Creutzfeldt-Jakob), la grippe aviaire pourrait provoquer une mutation du virus humain de la grippe, produisant ainsi une sorte de "Super-Grippe" pour l'instant assez délicate, voire très délicate à soigner. Ennuyeux...
Le problème des steaks hachés qui refilent la Super-Gastro serait quant à lui lié à un défaut au niveau de la chaîne de production. Je n'en sais pas plus pour le moment. (Au passage, je vous conseillerai bien un bouquin qui raconte l'histoire d'un médecin qui voit sa fille mourir d'une intoxication due à un steak pas cuit, et qui décide de se faire engager dans un abbatoir pour constater les méthodes pas très orthodoxes des professionnels du métier... si je me souvenais de son titre !)
En résumé, manger, c'est compliqué. Mais alors, que nous reste-t-il de sain et de sûr ? Oh, je vous rassure, beaucoup de choses. D'une part, il ne faut pas sombrer dans la psychose : d'après un bon nombre d'études scientifiques, le virus de la grippe aviaire chez un animal contaminé est tué à la cuisson ; par conséquent, il n'y a pas de risque de contamination intempestive si certaines mesures sont prises. Ensuite, d'après l'usine qui a fourni les steaks barbares, seuls trois lots sont concernés, produits dans un intervalle d'une minute. Une contamination accidentelle et ponctuelle, donc. De plus, cette contamination à la bactérie Escherichia Coli a été soignée chez tous les malades (une bonne quinzaine) et leurs jours ne sont pas en danger. Bon, j'avoue que la méga diarrhée pendant trois jours, c'est pas terrible, mais mieux vaut ça que d'en mourir. Enfin, il nous reste tout un tas de choses à manger, alors profitons-en, varions les plaisirs. Conclusion ? Oui, les risques de maladies dues à des aliments contaminés s'accroit chaque jour, mais il était bien plus élevé il y a quelques siècles. Non, il ne faut pas sombrer à la panique et se nourrir de carottes pendant trois ans en attendant l'accalmie, mais faire quelques gestes utiles, comme surveiller la provenance de la viande, par exemple. Et, si je n'écoutais que moi, je dirais qu'on peut encore s'envoyer des énormes pizzas ou des grosses tagliatelles carbonara... Ca n'a jamais tué d'Italien !
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