"C'est pas ma faute... Et quand je donne ma langue au chat, je vois les autres... Tout prêts à se jeter sur moi, c'est pas ma faute à moi ! Si j'entends tout autour de moi, L.O.L.I.T.A. ! Moi Lolita..."

Chanson qui a fait le tour de France, même les étapes de montagne, et qui a conquis le coeur de millions de Lolitas de poche... Lolita, à l'origine, étant un personnage de bouquin de Vladimir Nabokov qui découvre des sentiments et des relations d'adultes à un âge où sa naïveté va la conduire à la catastrophe. Le phénomène Lolita, comme je l'ai appelé, concerne la même catégorie de personnes : les pré-adolescentes et adolescentes, globalement dans une fourchette comprise entre 10 et 15 ans, qui n'aspirent qu'à se féminiser à l'extrême ; situation qui donne souvent des résultats comiques, voire hilarants au vu de ces poupées fragiles sous-alimentées ultra maquillées et en talons hauts. Malheureusement, nous ne nous posons pas les bonnes questions, et nous ne voyons pas où cela peut mener. Je vais essayer d'exposer ici les causes et les conséquences de ce phénomène qui prend une tournure de plus en plus grave.
Lolita, ou la démarcation vis-à-vis du cadre familial
Les relations parents-enfants sont sources de conflits, et de plus en plus les enfants s'éloignent des règles de vie imposées par le cadre parental, en pensant être capables de s'émanciper. Ce qui donne des gosses insupportables, croyant tout connaître et tout savoir, et méprisant les règles familiales, les contraintes et les interdits. A quelle heure alliez vous vous coucher quand vous aviez 12 ans ? (je parle à une génération possédant assez de recul pour me répondre, ma génération en fait) Pas plus tard que 21h, 21h30, en général. Vous n'osiez pas répondre à vos parents, et moi non plus. L'autorité parentale vous a forgé, et maintenant vous vous rendez compte que ce que vous trouviez dur à l'époque n'était en fait que nécessaire. Actuellement, à quelle heure vont se coucher les gamins de cet âge ? Plus tard, voire beaucoup plus tard. Disons aux alentours de 22h, 22h30. Ils répondent à leur parents, leur parlent sur un ton méprisant. Si vous avez un frère de cet âge, vous comprenez peut-être mieux de quoi je parle. Et ce n'est qu'un exemple...
Les Lolitas veulent à tout prix se démarquer de cette image "fille à sa mère" qui, vous comprenez, fait vraiment mauvais genre au collège... A 11 ans pour les plus précoces, les soutiens-gorges font leur apparition, inutiles mais tellement Femme ! Puis vient le maquillage, les minijupes, les bustiers extrêmement courts, les strings, etc. Embarassant. La demoiselle d'à peine 1m50 se pavane déjà en jeune fille féminine à souhait, ficelle du string dépassant largement pour attirer l'oeil de garçons plus âgés qu'elle, mais l'effet escompté n'est pas atteint : de fait, on assiste plutôt à des défilés de poupées trop maquillées qui nous donnent à la fois l'envie de rire et l'envie de pleurer, par pitié. Et les parents ne savent plus dire non à cette recrudescence d'artifices pour se vieillir et avoir la classe au collège. L'autorité parentale n'a globalement plus la même teneur, et les enfants jouent à devenir grands de plus en plus tôt, en étant persuadés de pouvoir, et surtout de savoir le faire. Grave erreur. Si la majorité a été amenée à 18 ans après l'avoir été à 16, ce n'est pas par hasard. L'être humain a en général besoin d'au moins une grosse quinzaine d'années pour se forger son propre caractère. Ces Lolitas miniatures vont à l'encontre de la nature profonde de l'enfance, tout cela pour être "une Femme"...

Lolita, ou l'émergence d'une culture publicitaire sans pitié
Les responsables marketing sont des gens très intelligents. Et sans pitié. Des requins, prêts à tout pour attirer diverses clientèles, et pour s'en mettre plein les poches. Lorsque le phénomène Lolita a commencé à prendre de l'ampleur, ils ne leur a pas fallu longtemps pour déceler dans ces micro-femmes des cibles au potentiel énorme. Sachant très bien que la crise parentale était au plus fort, ils ont rapidement déduit que les parents donneraient de l'argent (presque) sans compter à leurs gamines sans cesse en quête de la dernière jupe ras-la-touffe à la mode. Pimkie, Wap Doo Wap, Jenyfer, autant d'enseignes qui ont commencé à développer des gammes de prêt-à-porter adapté aux besoins des Lolitas, ont contribué à faire exploser la cagnotte. Les fabriquants de chaussures se sont également frotté les mains, en créant des lignes de chaussures très tendance. Tout le monde s'y est mis...
Aujourd'hui, les responsables commerciaux des enseignes de prêt-à-porter ne le cachent plus : les 10-13 ans sont des clients à part entière, avec leurs besoins et leurs demandes. Les désirs du client sont des ordres, les gérants de magasins inventent la mode "Pré-Adolescente", reprenant le terme le plus en vogue pour désigner "officiellement" ce phénomène Lolita. Les parents contribuent activement à cet essor en donnant de plus en plus d'argent à leurs enfants. Il y a quelques années, nous économisions pour acheter un CD ; maintenant, avec l'apparition des réseaux peer-to-peer, les CD ne s'achètent plus, et l'argent part dans d'autres milieux. Ce n'est bien sûr qu'un exemple parmi tant d'autres ; considérer le peer-to-peer comme la cause de ce phénomène serait non seulement extrêmement réducteur, mais aussi bien ridicule. C'est un facteur, aussi minime soit-il, de l'évolution croissante de l'ampleur du phénomène. Et, sur ce point précis, nous ne sommes pas prêts de voir un retour en arrière...

Lolita, ou la favorisation de l'expansion des milieux pédophiles
Attaquons la partie sensible de cet article. Je l'ai volontairement placée en fin de texte, pour mieux frapper les esprits sur la face cachée du phénomène Lolita.
Depuis quelques années, les arrestations et procès pédophiles se multiplient. Marc Dutroux, le procès d'Outreau, l'ogre des Ardennes, des noms qui frappent et des faits qui horrifient par leur cruauté sans pareille. Et ce n'est là qu'une infime partie de l'iceberg. Je suis persuadé que d'ici quelques mois, voire quelques années, nous allons assister à une explosion de révélations et de procès en tous genres. Car, pour revenir au sujet, les Lolitas attirent. Leurs formes naissantes mises en valeur à l'extrême favorisent l'éclosion d'instincts malsains, et les pédophiles s'en donnent à coeur joie. Eux qui sont sujets à des pulsions au demeurant vieilles comme le monde trouvent de plus en plus de cibles potentielles, sans avoir besoin de chercher bien loin. La naissance du phénomène Lolita a entraîné avec elle l'explosion des pathologies sexuelles et des troubles du comportement.
Et même sans aller jusqu'à parler de pédophilie, une des raisons pour lesquelles ces gamines agissent ainsi étant de faire semblant de vouloir plaire à des jeune hommes plus âgés qu'elles, cela déclenche des troubles chez certains plus fragiles que d'autres. Un string qui se balade en liberté visuelle à 12 ans, ce qui se voit maintenant à la sortie des collèges, c'est un des éléments que nous considérons, avec Soniko - avec qui j'ai ai discuté très brèvement, comme l'un des plus déclencheurs de pulsions instantanées... Une jeune fille de 14 ans qui partage sa vie avec un jeune homme de 20 ans, c'est quelque chose qui se voit de plus en plus couramment. Mais où allons nous ! Bientôt, ce sera 12 ans et 20 ans ! Cette attitude aguicheuse, volontaire ou non, provoque une augmentation des problèmes liés à la pédophilie, mais aussi une augmentation de troubles sexuels, facilitant l'apparition de pulsions pédophiles chez certains.
Sans le vouloir, ces gamines s'exposent à des dangers dont non seulement elles n'ont même pas véritablement conscience, mais en plus dont elles pensent être protégées, naïvement...

Drame parental, aubaine commerciale, troubles sexuels, le phénomène Lolita a déclenché bien des évènements. Et le pire, c'est qu'il ne va pas en diminuant, bien au contraire. Ne plus passer pour la fifille à sa mère mais pour une femme accomplie, et dénaturer les liens parentaux ; remplir les écuelles des enseignes de vêtements, chaussures, maquillage et autres parfums ; favoriser l'éclosion de mouvements pédophiles de grande ampleur ; toutes ces conséquences sont bel et bien dues à ce phénomène. Mais, plus vicieux encore, beaucoup de ces pré-adolescentes se sentent mal dans la peau fictive qu'elles se construisent, étouffent sous leurs envies et leur maquillage, et finissent par s'écarter de la société, produisant des adolescentes dépressives et mal dans leur peau...
Si vous avez des remarques, des critiques à formuler, n'hésitez pas.
joKeR